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Respirez Profondément

Le dilemme de la génération sandwich

Génération sandwich imagée

Le terme Génération Sandwich a été introduit pour la première fois au début des années 1980 (1981 selon Wikipedia). Il fait référence à la génération qui doit à la fois prendre soin de ses parents vieillissants et de ses enfants. C’est un excellent terme qui décrit avec précision ce que l’on ressent quand on en fait partie: piégé(e) entre deux tranches de pain. Qu’il s’agisse de beurre d’arachide, de viande ou de quelqu’autre milieu plus sophistiqué, c’est ce qui tient les tranches ensemble, ce qui en fait un mets. Et avouons-le, sans cela, il n’y aurait que du pain.

Être coincé au milieu peut avoir des conséquences néfastes, affectant souvent les besoins émotionnels, physiques, sociaux et financiers d’un aidant naturel. La population vit généralement plus longtemps et les ainés requièrent de plus en plus de soins avec l’âge. En même temps, les gens fondent leurs familles plus tard tandis que les jeunes adultes ont tendance à rester à la maison plus longtemps afin de bâtir le début de leur indépendance financière. Le chevauchement de ces besoins augmente donc et la pression sur la génération sandwich augmente elle aussi constamment. Cette nouvelle réalité est devenue si présente que de nombreuses publications ont publié des cas vécus montrant comment la vie de cette génération est devenue exigeante et compliquée.

Et tout comme quand on serre une bouteille d’eau trop fermement, elle finit par éclater. Ça doit bien sortir quelque part… ce genre de pression a besoin d’un relâchement. Lorsqu’on est de cette génération sandwich, on se doit de trouver le moyen de contrôler cette pression ou c’est l’éclatement. Voici quelques suggestions pour éviter l’explosion.

« Et tout comme quand on serre une bouteille d’eau trop fermement, elle finit par éclater. Ça doit bien sortir quelque part… »

# 1: Respirez

Vous pouvez vous surprendre à oublier de respirer (sans blague). À mesure que le niveau de stress et d’anxiété augmente, nous avons tendance à retenir notre souffle. Alors respirez, prenez de grandes respirations, prenez de longues respirations. Cela peut vous aider à vous détendre. Si cela ne fonctionne pas, essayez d’inspirer par la bouche et d’expirer par le nez. Cela déplacera certainement votre attention pendant un moment. J’ai personnellement très peu de coordination et ça m’amuse et déplace un peu le focus de rire un peu de moi-même…. En fait j’y suis presqu’aussi mauvaise que quand j’essaie le truc de me frotter la tête et le ventre en même temps. Essayez-le!

# 2: Planifier

Le fait de ne pas prendre de décision ou simplement «d’attendre de voir ce qui se passe», c’est comme mettre un pansement sur une coupure qui nécessite des points de suture. Les choses ne s’amélioreront pas et vous devrez inévitablement prendre soin des choses (et de vous-même) correctement. Alors faites un plan et décidez ce que vous êtes réellement en mesure de prendre en charge, quelles sont vos limites et aussi, il est important de décider quels seront les signaux d’avertissement pour vous et votre être cher afin de franchir les prochaines étapes.

# 3: Cessez de regarder en arrière

Le plus dur c’est de ne pas remettre en question toutes les décisions déja prises. «Si j’avais fait ceci au lieu de cela» n’est pas quelque chose que vous voulez envisager et n’ajoute aucune valeur. En fait, ça enlève notre capacité à regarder l’avenir et à trouver des solutions appropriées. Ça entraîne la culpabilité et d’autres sentiments négatifs. Passer du temps sur les « ce qu’on aurait dû» a autant de valeur que de se concentre sur ses rétroviseurs en conduisant pour se rendre quelque part. C’est beaucoup mieux de garder les yeux sur la route pour voir ce qui s’en vient. Et c’est habituellement moins douloureux.

# 4: Ses limites

Chacun a ses limites et tous sont différents. Nous ne pouvons faire que ce que nous pouvons. Il faut garder en tête que même si on peut en faire plus, cela ne signifie pas qu’on doive en faire plus . Soyez bon avec vous-même: il n’y a aucune honte à aller chercher un soutien externe pour avoir un répit Quand un avion connait des problèmes de pressurisation, il est nécessaire d’installer le masque à oxygène sur soi en premier afin d’être en mesure d’aider les autres.

Photo d'un pneu crevé en cours de pompage

# 5: Des bouts de soi-même

Les gens proches de vous veulent et voudront de vous. Des morceaux de vous. Ces situations sont peut-être dues à une habitude ou ils peut-être qu’ils veulent vous aider (que vous le vouliez ou non!). Mais il y a un égoïsme subtil dans ce dernier. Quand les gens insistent pour vous aider ou être là pour vous, ce n’est pas nécessairement pour vous. C’est souvent plus pour eux-mêmes. C’est difficile parce que leurs intentions sont bonnes, mais en réalité, il s’agit de leurs besoins et non des vôtres. Lorsque vous vivez ces moments difficiles, assurez-vous que l’énergie que vous dépensez va vraiment pour vous et que ce pas parce que les autres pensent que cela devrait vous aider. Il n’y a qu’un nombre limité de vos morceaux que vous pouvez donner avant d’être complètement brisé.

#6: Parlez-vous!

Mon endroit préféré pour me parler à voix haute c’est lorsque je suis seule dans la voiture. Je n’ai pas l’impression d’avoir l’air fou parce que de nos jours, tout le monde parle dans sa voiture. Il semble en fait que j’ai des affaires importantes à traiter (et c’est bien le cas… mes pensées). Parler à voix haute est une véritable libération! Je me donne de très bons conseils de cette façon. J’ai même perfectionné les pauses, un peu comme si quelqu’un me répondait … ok, je suis peut-être un peu folle.

Nous devons tous faire ce qu’il y a de mieux pour se maintenir à flot, ce qui est bon pour nous. Une chose est sûre, tout commence par une profonde respiration.

Karine Saba , co-fondatrice de Care4giver et surtout aidante naturelle pour ses parents atteints de démence depuis plus de 10 ans.

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